Jour No. 58 - Todos-os-Santos

Au Portugal aussi, on fête aujourd'hui la Toussaint. - En tant que vieille protestante, je me laisse d'abord expliquer par Torgit, en tant que catholique, ce qu'est la Toussaint. - On commémore tous les saints, et donc en particulier les martyrs ? - Cela tombe bien, car aujourd'hui, je me sens aussi un peu comme un martyr.

Toute la nuit a été un calvaire, mais finalement, nous ne sommes pas morts. - En y repensant, cette nuit n'était que le couronnement d'une journée pas si brillante. Même au paradis, il y a des jours comme ça. Hier, c'était un peu nul. - Il y avait du brouillard, de la bruine, une sorte de journée d'automne vraiment triste. Il manquait bien sûr une petite dépression automnale.

Pour pimenter les choses, nous avions choisi un endroit avec beaucoup d'étoiles. Je veux dire par là l'évaluation, mais d'une certaine manière, tout n'était pas comme prévu. Les sanitaires étaient médiocres, il n'y avait que de l'eau froide aux éviers et je déteste faire la vaisselle à l'eau froide. D'une manière ou d'une autre, du sable grumeleux s'est collé à tout, et donc à nous aussi. Du sable sur les pieds, du sable dans la voiture, ce n'est pas du tout mon genre.

Et puis, il y avait encore le besoin de dormir de la veille. Mais pour cela, nous avons dû compter avec un groupe d'une cinquantaine d'adolescents portugais. Ils faisaient la fête dans un bungalow tout proche. Et quand je parle de fête, je veux dire une vraie fête. Peut-être que certains d'entre vous se souviennent de la vidéo de la chanson du même nom, sortie dans les années 90 ? - Les filles et les garçons ont presque rasé le camping. Ils ont tenu le coup jusqu'à l'aube. Nous aussi, par la force des choses.

Nous avons donc commencé la journée en étant fatigués. Mais nous avions décidé de ne pas perdre notre bonne humeur. Nous nous sommes donc mis en route pour le camping Villa Park Zambujeira, à environ une demi-heure au sud.

En route, nous avons passé un moment à côté de magnifiques champs de fleurs. Nous nous arrêtons dans un champ de Protea cynaroides. Cette magnifique fleur n'est pas appelée "reine" sans raison. Comme elle était la fleur préférée de notre défunte amie Aga, cela nous rend un peu tristes. Mais aujourd'hui, nous voulons rendre hommage aux morts. C'est plus fort que moi, nous avons soudain un petit bouquet dans et plus tard sur le Bulli.

Vers midi, nous faisons une petite halte au Passadiços do Cabo Sardão. Le phare se trouve sur une falaise spectaculaire. On a l'impression que les différentes couches de roches sont littéralement tombées dans la mer. - Il est temps de sortir le drone. Une vidéo sur un phare, c'est bien sûr aussi le phare. Je n'avais pas conscience que je n'avais pas le droit de le filmer. Soudain, un "gentil" homme en uniforme se tient à mes côtés et me menace d'une amende massive. J'use de tout mon charme et parviens à l'apaiser. Mais pour l'instant, j'arrête d'enregistrer. Hector a profité de cette petite pause pour se lier d'amitié avec une dame Bullid, cette fois-ci un T2 Camper Helsinki de 1978. Hector aime les dames plus mûres.

Lorsque nous arrivons peu de temps après à notre emplacement, nous sommes très heureux - car il semble que ce soit non seulement un endroit confortable pour Hector, mais aussi un endroit avec de l'eau chaude. Le soir, nous faisons la cuisine. Aujourd'hui, ce sera de la soupe. Mais en guise d'entrée, nous mangeons d'abord des dattes enrobées de lard. C'est l'un des rares plats qui fait régulièrement craquer Torgit elle-même, qui est végétarienne. Nous profitons du calme du lieu. À part quelques grillons, on n'entend rien. La nuit promet d'être reposante. Je commence ce soir mon

troisième roman policier de Bretagne. Heureux

Constatation du jour : le repos, un bien précieux.