Aujourd'hui, nous sommes accueillis par un peu de soleil. Des chansons de western nous parviennent d'une caravane.
Comme nous devons à nouveau nous mettre en selle, cela correspond exactement au thème. Nous faisons nos bagages rapidement, car nous voulons être à l'heure au ferry pour la traversée vers Lamarque.
Pour le trajet jusqu'au port, nous nous sommes encore fixé quelques petites tâches :
- documenter par vidéo la sortie d'Hector de la citadelle
- acheter de la baguette, car aujourd'hui notre petit déjeuner doit être déplacé au Fort Médoc, situé en face de chez nous
- Capturer encore un peu du street art que nous avons vu la veille sur puce.
Aujourd'hui, tout ne se passe pas seulement sans accroc, nous avons suffisamment de temps pour faire du street art et nous pouvons photographier une vieille Citroën Type H sur le port. Je trouve particulièrement cool l'inscription à l'arrière de ce véhicule vieillissant et certainement sujet aux pannes, qui me rappelle toujours Tante Ju : "En cas de panne, apportez du fromage et des crackers" - génial, non ? Je ne m'attendais pas à voir le tigre menacé d'extinction à "cliquer ailleurs" dans un endroit aussi petit, ni les dames qui se font des câlins. - Nous aimons ça !
Le fait que nous arrivions à temps sur le ferry est aussi une bonne chose, car le suivant ne serait parti que quatre heures plus tard.
La traversée de la Gironde, de Blaye à Lamarque, est impressionnante. Le trajet entre les deux embarcadères est étroit par rapport à l'estuaire de 15 km de large. Mais ici aussi, le courant est déjà puissant. Les masses de boue sur les rives témoignent des masses transportées, et pas seulement d'eau. Le long de la rive à Lamarque, les pêcheurs ont construit de petites maisons sur pilotis d'où ils mettent leurs filets de pêche à l'eau. C'est très pratique d'avoir un abri pour pêcher.
À Lamarque, nous nous arrêtons brièvement à l'église locale. Malheureusement, elle reste fermée.
Nous nous dirigeons donc rapidement vers le Fort Médoc - Pour l'instant, nous faisons du café. Ensuite, nous partons à la découverte du fort.
La citadelle de Blaye sur la rive droite et le fort Médoc sur la rive gauche de la Gironde, ainsi que le fort Pâté au milieu, servaient à sécuriser militairement le fleuve, qui a une largeur de presque quatre kilomètres à cet endroit. Nous pensons que le Fort Médoc est bien plus intéressant pour y vivre. Mais la maison de garde nous suffirait déjà, car on y a une vue imprenable sur la Gironde. Une visite du fort est en tout cas à recommander si l'on se trouve dans les environs. Mais nous ne voudrions pas faire de grands détours pour cela.
Nous nous mettons maintenant en route vers notre objectif du jour, la Dune du Pilat. Notre route passe par Sainte-Hélène, le Temple, Marcheprime, Le Teich et traverse la région viticole du Médoc. La région est vaste, mais la route n'est pas seulement bordée de vignes vertes. L'une ou l'autre maison de maître borde également notre chemin. Mais aujourd'hui, nous avons quelque chose de plus grand en tête : je dis bien 2,9 km de long, 616 m de large et jusqu'à 110 m de haut... "Autant en emporte le vent" - la Dune du Pilat est de loin la plus haute d'Europe. Mais ce qui est surtout passionnant, c'est la manière dont elle émerge sans transition d'une forêt. On se trouve encore sous les cimes des arbres et quelques pas plus loin, une montagne de sable s'élève devant nous. Nous décidons de monter. Arrivés en haut, nous savons ce que nous avons fait. Comme dans ce jeu de saut d'enfant, deux pas en avant, un pas en arrière. D'en haut, on voit d'un côté la mer ouverte et de l'autre la cime des arbres. Je ne trouve pas les mots pour décrire ce que je ressens.
Le Français Antoine de Saint-Exupéry se considérait peut-être en premier lieu comme un pilote professionnel et seulement en second lieu comme un écrivain. Je considère que son livre "Le petit prince", qui existe d'ailleurs aussi "en allemand", est une lecture obligatoire, surtout pour les adultes. - En outre, l'une de mes citations préférées vient de lui : "Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas les hommes pour se procurer du bois, attribuer les tâches et répartir le travail. Apprends-leur plutôt la nostalgie de la mer vaste et infinie".
Mais en haut de la dune, je ne peux m'empêcher de penser à une autre de ses citations :
"Mes rêves sont plus réels que la lune, que les dunes, que tout ce qui m'entoure" - Aujourd'hui, ce n'est certainement pas une contradiction, car cela m'étonnerait que je ne rêve pas de cette dune, bien réelle.
Constatation du jour : il n'y a pas que les icebergs qui fondent. - Les dunes mobiles le font aussi.
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